13/01 – de Konglor à Thakhek en songthaew.

Le songthaew est une petite camionnette qui fait office de bus dans les villes, mais il fait aussi encore beaucoup de liaisons inter-villes en parcourant pas mal de kilomètres.
Nous quittons donc Konglor sur le Songthaew de 7h30. On nous a déconseillé celui de 6h30 qui est bondé par les locaux qui se rendent à Thakhek pour travailler.
Lorsque le songthaew arrive il est déjà bien rempli, mais il reste deux ou trois places. Nous nous installons aux côtés des locaux qui nous regardent en souriant puisque nous sommes les seuls « farangs » ( étrangers). Nos sacs sont chargés sur le toit. A nos pieds il y a déjà des sacs de riz entre autre chose.
Chemin faisant, nous poursuivons les arrêts à la demande, pour continuer de charger du monde et des victuailles. Personne ne descend, à part un paquet de légumes à livrer dans une maison. Tout le monde semble se connaître en y allant de son petit commentaire à chaque nouvel arrivant, et la bonne humeur est toujours de mise chez les laotiens.
Nous sommes lundi matin et l’heure de l’école est proche car tous les écoliers sortent de leur maison biens âpretés dans leurs uniformes, soit pour prendre le songthaew dédié au ramassage scolaire, soit sur leur vélo ou pour les plus aisés sur un scooter.
En arrivant à Na Hin notre songthaew compte 23 passagers sans compter les 3 ou 4 assis à côté du chauffeur et tout autant de sacs. Le chauffeur se décide enfin à refuser un passager supplémentaire car il y a déjà 3 personnes qui restent debout sur la plateforme arrière et les passagers lui font comprendre que ça devient dangereux. Nous attaquons la route de montagne et le véhicule dégage une fumée d’échappement bien noire qui nous revient dans les narines dans les montées qu’il peine à gravir. Nous comprenons beaucoup mieux pourquoi la moitié des passagers portent un masque.
Après deux heures de route, une passagère n’y tenant plus, tape sur la carrosserie du véhicule pour faire comprendre au chauffeur de s’arrêter. Il s’exécute et tout le monde se précipite pour un arrêt pipi nature ou se dégourdir les jambes. Malheureusement la pauvre Bathilde en posant sa jambe sur la plateforme qui est faite de tubes d’acier a son pied qui glisse directement en plein milieu de deux tubes jusqu’à son genou. Cela lui vaudra un sacré bleu et beaucoup de larmes mais heureusement rien de grave. Et toutes les femmes du songthaew se précipitent autour de nous pour caresser sa jambe et lui donner du réconfort.
Puis nous voilà repartis pour deux heures de plaisir. Hugo cède son siège pour se mettre debout à l’arrière sur la plateforme car ses hanches n’en peuvent plus de l’inconfort collés-serrés sur le petit banc de bois dur.

1h avant d’arriver à Thakhek nous débarquons la moitié des passagers et leur bardas. Wouahou c’est le grand confort pour la dernière ligne droite. Les filles étendent même leurs jambes sur le banc du milieu.

Nous sommes bien contents d’arriver 😅. Mais aussi très heureux d’avoir partagé ces quelques heures du quotidien des laotiens.
Thakhek:

Il nous faut marcher deux bons kilomètres avec nos sacs, du terminal de bus jusqu’à notre hôtel, et cela en plein soleil. Mais nous le faisons avec courage et presque sans émeute 😉.
A côté de l’hôtel nos efforts sont récompensés par un bon resto. Après une petite pause, nous nous promenons sur le bord du fleuve, avec la Thaïlande toujours en face.

La balade est très agréable avec des petits restos, de la végétation. Une chèvre folle qui nous fait le spectacle. Nous terminons la marche dans un temple et partons en quête d’une place où dîner. Thakhek est une ville assez agréable. Les bâtisses ( vestiges coloniaux) sont quelque peu abîmées mais il y fait bon vivre. ( Si l’on fait abstraction des soirées karaoké du quartier touristique !)
A l’écart des cantines pour touristes, nous testons un resto où il y a des genres de plancha à la vapeur. Le personnel ne parle pas un mot d’anglais mais avec l’aide du traducteur et de gestes nous arrivons à peu près à comprendre le fonctionnement du menu et commandons quelques assiettes de porc, de légumes, de pâtes…. En regardant aussi ce que prennent les clients autour de nous. C’est une excellente expérience qui nous fait bien rigoler et nous passons un super agréable dîner en famille.
