Paisible Nong Khiaw, enfin presque! Notre chambre donne sur la petite rue principale du village où passent de nombreux scooters et camionnettes. Il y a aussi une grande bâtisse en construction juste derrière les chambres, dont les travaux commencent de bonne heure, les coqs du coin « cocoricotent » sur le fuseau horaire sibérien, suivis quelques heures plus tard par les petites annonces du Maire du village diffusées à travers des hauts parleurs comme un vendeur de poisson sur la place du marché. Sans oublier que sur l’une des trois nuits où nous serons là nous aurons également les tambours du temple d’à côté à 4h du mat pétantes, qui d’après ce qu’on nous a dit, tambourinent tous les 15 jours au Laos. Le mot « cycle » de sommeil prend donc absolument tout son sens par ici 😉.

Mais au-delà de ça, il règne ici une certaine torpeur, bercée par le courant tranquille de la rivière Nam Ou, étourdit par les montagnes vertigineuses toutes proches qu’on ne se lasse pas d’admirer à la renverse dans notre hamac.

Les filles ont fini par adopter notre nouveau logis. Elles se sont aménagées leur table en agence de massage…et jouent gaiement sur le long balcon, si bien qu’il nous est même difficile de les convaincre de sortir de la guest.