30/12 – Arrivée à Vang Vieng
Nous arrivons à Vang Vieng le 30 décembre au soir. La nuit tombe très vite à ce temps-ci de l’année et à 18h il fait vraiment tout noir.
Nous peinons à trouver la guest house que nous avons réservé sur Booking un peu à l’écart du centre…. Enfin, un peu… Après deux trajets en Tuk tuk dans des sens opposés nous la trouvons enfin.
Grande Auberge en bordure de grand route, avec quasi rien autour mis à part quelques autres habitations de béton et deux petits shops baignés de poussière. Il y a vraiment des fois où on se croirait à Ouarzazat au Laos!
Un viel égyptien se fait sortir de sa chambre par un laotien qui nous a vu arriver (et qui est en fait son locataire). Le monsieur est très sympathique, il nous laisse monter à l’étage choisir nos chambres…. Lui n’a plus le courage d’y monter. Il nous confirme que nous sommes à 45 minutes de marche du centre, et qu’il n’y pas de resto autour de là où nous sommes. 🫤. C’est une chose de vouloir être quelque peu excentré du centre de Vang Vieng qui est un ancien repère de backpackers en perdition, mais de là à mourir de faim 😅.
Nous allons dans les deux échoppes du bord de route et nos achats de quelques Ramen en pot et de chips locales aux crevettes font la joie de la petite mamy qui les vend. L’échoppe ne propose pas grand chose à manger. Mais pour ce soir ce sera ça. Par chance il nous reste 4 barres chocolatées pour le dessert . Hourra !
En revenant à la guest nous parlons un peu avec le vieil Égyptien, notamment pour lui emprunter sa bouilloire. J’ai l’impression qu’il vit dans sa chambre. Un plan retraite un peu particulier. Dans sa cuisine ouverte un ensemble flambant neuf de fours à pizza encore emballés dans lesquels il a investi pour ouvrir son restaurant mais les locaux lui ont dit que personne ne viendrait. Qu’il était mal situé et que les tours opérateurs offraient déjà des plats à emporter à leurs clients… Pourquoi je vous raconte tout ça…. Parce que ce nouvel environnement commence à me filer le bourdon. Nous sommes la veille du Réveillon de la St Sylvestre, nous avons réservé 2 nuits dans cet hôtel déprimant, maculé de poussière lui aussi, sur fond sonore de transport de containers China Railways qui passent en continue sur la route….sérieux on se croirait dans Seven !
Pourtant, nos enfants sont joyeux, sautillent sur le grand toit terrasse inachevé…. bon s’ils sautillent, c’est aussi parce que nous n’avons pas réussi à trouver de Ramen non épicées et que toutes les herbes/aromates étaient déjà mélangées dans le pot. Du coup elles prennent une bouchée et se mettent à courir bouche grande ouverte dans l’espoir de réussir à se rafraîchir la langue 😂.
Nous allons nous coucher. Notre lit grince à chaque mouvement comme si on s’était couché sur le model d’expo encore plastifié d’un magasin de literie. Mais c’est sûr, c’est pas le model d’expo, ce matelas est bien trop mou. Arghhhh! chaque détails me chicotte ! Comme ces petits nids de je ne sais quoi que je vois sur les murs jaunes. La chambre est propre, plus que les draps en tout cas. Mais sur les murs il y a des petits cocons de je ne sais quel insecte… Et ça aussi ça m’énerve !
Et là coup de grâce: l’oreiller est en parpaing ! C’en est trop, demain, on se barre!
Le Lendemain: 31/12
Il est à peine 7h quand Bathilde nous réveille à grands cris d’excitation : « debout, venez voir, venez vite » . Par-dessus les bruits de la route on entend comme le souffle d’une baleine: c’est une montgolfière, juste là, qui s’élève gracieusement derrière le toit terrasse. Puis au loin tout plein d’autres. C’est un peu comme voir un ballet au milieu d’une carrière de pierres.
Nous préparons nos sacs, remercions chaleureusement notre hôte en lui expliquant qu’il nous faut nous rapprocher du centre. Il comprend. Et nous partons à l’ancienne en quête d’une nouvelle maison!
On se fait déposer au centre de Vang Vieng. Il est encore tôt, les échoppes de la petite bourgade ouvrent à peine.
Deuxième déception: Vang Vieng c’est très moche ! Je n’ai aucun souvenir de cette ville dans laquelle je suis venue il y a 18 ans. Des constructions anarchiques d’hôtels et de guest de backpakers alternés avec beaucoup de restaurants. Par contre c’est assez facile de s’y repérer car les rues sont quadrillées. On commence à marcher avec nos sacs. Après 5 minutes les enfants en ont déjà marre. On s’arrête à une, puis deux, puis trois places…. Soit c’est glauque ( chambre sans fenêtre) , soit c’est complet…. Je vois Hugo qui commence à perdre patience tout en essayant d’expliquer calmement aux enfants qu’il y a 20ans quand on n’avait pas Booking, c’était comme ça qu’on trouvait son hôtel en arrivant à chaque nouvelle place ! Allez un peu de courage !
On se dirige vers le sud du village. Je bifurque dans une rue calme, que je trouve sympa, là des petits bungalows sur pilotis, un cadre agréable. Ils n’ont qu’une chambre à nous proposer avec 3 lits dont un lit simple dans lequel on mettrait au moins 4 ou 5 Laotiens, mais pas nos 2 filles. Ce ne sera donc pas là, mais cela nous encourage…. Deuxième rue, je retente un autre endroit qui longe un joli Temple, et là: BINGO ! L’endroit est un véritable havre de paix, verdoyant, alterné de petits bassins de poissons, des hamacs tressés qui font d’office la joie des enfants C’est dans le budget, on prend deux jolis bungalows, les hôtes sont un couple de Laotiens d’une cinquantaine d’années qui portent la gentillesse sur leurs deux visages. Et pour couronner le tout on y croise une française qui est en voyage avec son mari et ses enfants de 7 et 14 ans et qui nous propose de se joindre à eux ce soir pour le dîner dans une pizzeria du coin. C’est Bon, on a sauvé Nouvel An 👌🏼.