Arrivés après un vol direct, nous avons pris le bus de l’aéroport qui nous a amené au centre d’ Hanoï dans le quartier de la vieille ville. A peine nos 8 pieds posés sur le bitume d’Hanoï, nous voilà en plein dépaysement. Mobylettes et scooters qui roulent en tous sens et sans respecter aucun feu de circulation ni passage piétons. Nous avançons 2 par 2 en file indienne… Comme dans Peter Pan, mais sans voler malheureusement ! Nous tenons chacun fermement la main des enfants qui ne se font pas prier pour nous la donner. S’il y a des trottoirs, ils sont déjà occupés par les scooters garés ou par les échoppes et les tables « Smoby » des restaurants, donc nous marchons dans la rue. Hugo, notre fée clochette, la jupette et la poussière d’étoiles en moins, nous trace la route direct vers l’hôtel … Il faut dire qu’à Hanoï, la poussière ne manque pas, c’est le même ciel que dans le nord, mais en version gris clair et avec 15 degrés de plus. Le ciel bleu ici n’existe que sur les photos des guides de voyages.

Après 3 jours, je suis déjà époustouflée par l’acclimatation rapide des enfants. A la sortie du bus de l’aéroport Bathilde se bouchait les oreilles agressées par les klaxons incessants, et se pinçait le nez régulièrement. Abi, elle, était « bouche-bée » ce qui n’arrive jamais.

Notre hôtel est une chambre exiguë où nous longeons les murs pour arriver à nos lits avec nos pack sacs dans les pieds. La salle de bain est optimisée à la mode asiatique qui associe le WC à la douche. Et nous avons un petit balcon de 2m2 où nous nous asseyons le soir.

Nous avons arpenté notre quartier et celui d’à côté ces derniers 3 jours pour manger, trouver un distributeur, nous familiariser avec le coût de la vie, visiter une citadelle et quelques temples croisés en chemin, se balader au bord du lac, aller dans les agences nous renseigner sur les excursions et les prix proposés.

Hugo est un véritable GPS humain: il arrive à nous amener d’un point à un autre sans détour et à nous ramener à l’hôtel de la même façon, même en variant les choix de ruelles.C’est aussi le négociateur préféré des Vietnamiens! Il s’est acheté un portefeuille en bandoulière et la vendeuse lui annonce le prix 160 000 Dong et Hugo rétorque fièrement prêt à ne pas se laisser berner « oh No! 150 000 » ( Soit 0.40 ct d’euros de rabais : moins cher qu’1 L d’eau à Hanoï). Nous avons bien ri ( la vendeuse aussi !) . Hugo a acheté sa sacoche mais c’est moi maintenant qui négocie 😉.

Les filles sont plus que coopératives, patientes, volontaires, de bonne humeur. Dans un pays si différent du nôtre il n’est pas évident de s’y retrouver la 1iere journée. Les prix se font à la tête du client. Les plats sont loins d’être ceux du buffet chinois, alors il nous faut nous adapter, nous faire comprendre, et trouver des compromis pour les enfants. En tant que parents il faut être sur tous les fronts à la fois chercher où l’on va, faire attention aux enfants avec la circulation, s’assurer qu’ils mangent correctement, qu’ils boivent suffisamment…

Bathilde goûte à tout: comme les Bành Bao qui sont des pains blancs cuits à la vapeur fourrés d’on ne sait jamais trop quoi! Elle mange facilement ce qui lui est proposé et s’habitue à utiliser des baguettes qu’elle maîtrise de mieux en mieux. Elle nous demande parfois des pauses pendant les marches, et lorsque nous les faisons, elle en profite pour se faire les biceps sur les bancs ou des pas de danse comme la dames le soir dans les parcs 🙂

Abigaïl a plus de difficulté avec la nourriture et refuse de goûter les nouvelles choses. Elle prend beaucoup de plaisir à observer tout ce qui nous entoure et à nous faire part de ses commentaires qui sont souvent teintés d’humour. Et Abi n’est jamais fatiguée.

Les filles prennent aussi toutes deux beaucoup de plaisir à prendre leurs propres photos.

Nous partageons avec elles ce que nous faisons, ce que nous cherchons, nos questionnements sur le planning des prochains jours. Nous leur apprenons la valeur des choses ici: combien coûte une bouteille d’eau, un repas, des bananes, le musée, un visa, une croisière dans la baie d’Halong….

C’est un véritable plaisir de bavarder tous les 4 incessamment depuis notre arrivée. Ce temps est si précieux et je suis tellement fière de notre petite équipe ❤️.

C’est le début de l’acclimatation*.

*acclimatation : processus par lequel un organisme individuel s’adapte à un changement dans son environnement.