16/12 – Tam Coc: Rébellion touristique

16/12 – Tam Coc: Rébellion touristique

Après l’expérience en tour organisé quelque peu « militaire » de la baie d’Halong ( seul moyen de la visiter), nous nous sommes demandés si nous n’allions pas quitter le Vietnam pour le Laos afin d’échapper aux tours opérateurs.
Finalement nous avons décidé de persévérer et de tenter de visiter le pays avec plus de liberté, en respectant notre rythme et notre budget et sans avoir un guide sur notre dos à nous dire:  » get off bus, go bathroom, now activity for one hour and 10 minutes, ok go back, go visit shop, buy souvenir, talk about Vietnam to your friends and tell them to come…. ».
Alors en arrivant à Tam Coc nous avons d’abord pris le temps de faire un peu de devoirs avec les filles, puis le tour du village à pied dans l’après midi. Et nous avons décidé que le lendemain nous irions de nous mêmes sur les différents sites en louant des scooters.
Abi, après m’avoir demandé maintes fois si je n’avais pas peur, ( j’ai évité de lui rappeler que faire de la moto en Inde m’avait déjà coûté une clavicule !) a embarqué derrière moi moyennement confiante. Mais conduire un scooter en Asie du sud Est n’a rien à voir avec conduire une Enfield en Inde. Et les vietnamiens conduisent particulièrement bien. Ils klaxonnent à tout va, mais c’est dans le but de prévenir/d’attirer l’attention sur un danger potentiel et non pas dans le but de râler sur un autre conducteur. Ici le klaxon n’a pas vocation à être agressif, ni de vouloir stipuler à l’autre que l’on conduit mieux que lui. Et je suis bien plus tendue à me faire dépasser par une voiture quand je roule à vélo avec les filles autour de Landas qu’en scooter au Vietnam. Les vietnamiens conduisent avec agilité et prudence, ils dépassent tranquillement et en prenant de la marge, en tout cas en campagne. C’est sûr que dans les rues d’Hanoï de la marge, il y en a peu, et j’ai dû dire aux filles plus d’une fois de faire attention à leurs pieds pour ne pas se faire rouler dessus.
Après quelques minutes de route, Abi m’a dit qu’elle se sentait en confiance, et moi aussi. Ça n’enlève rien au fait de rester à 200% concentrée sur ma conduite, d’autant plus avec mon enfant derrière moi. Mais ça laisse tellement de place au plaisir et à ce sentiment de profonde liberté d’être entrain de se balader de nous-mêmes sur des chemins inconnus à l’autre bout du monde.

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